Journée longue sportive, 90km.
Après un buffet ptit dèj gargantuesque (pour servir de dèj en même temps), ahhhh horreur ! Ma roue arrière est crevée et bien sûr la pompe est foireuse, galère copieuse… Je commence ensuite à la bourre ma journée, pas du tout fraîche comme d’hab. Je fais toute la côte de Nafplio à Leonidio. La nature m’apporte son soutien par des figues glanées en bord de route et une baignade vivifiante dans une source de montagne. Les points de vue sont incroyables tout au long du parcours et je fais une pause plage rapido, y a de la musique electro, c assez branchouille. Niveau mollet c’est hard car la route est bien versatile. Bien claqué, j’arrive à Léonidio où flotte un air de nonchalance très fort. Quelques vieux assis aux terrasses de bars, écrasés par la fournaise, sirotent leur « frappé ». Ils me regardent d’un air peu avenant. Je vais à 4km de là au petit port de pêche « Plaka » en espérant que le seul hôtel ait une chambre… Je serre les fesses : oui ! Je m’installe, hôtel Dyonisos. Pour un prix modique j’ai un accès direct de ma chambre à une plage calme, le bonheur. Je dîne sur le port, succulents poulpes grillés. Assise à côté de moi, une grecque d’âge mur me parle en français, émane d’elle une dignité, une certaine lassitude, « saudade » on dirait en portugais. Ce n’est peut-être pas étranger à la bourrin-attitude de son mari, glonflé de testoronopoulos. Je suis tombé le jour de la fête du village, c’est blindé et un orchestre assez kitsch braille des chansons populaires, avec des airs de film par moment, je kiffe !! Bien mangé, bien bu, je titube à l’hôtel où j’arrive tant bien que mal à faire ma lessive du jour (hé oui, en mode VUL, on a rien en fringues alors faut laver le soir et faire sécher la nuit)… Je m’écroule…