J3 à vélo en Thaïlande : Chiang Rai épisode 1
Nuit sur fond de pluie, réveil sur fond de rizière. Agnès me propose un petit dèj idéal, comme chez moman ! Muesli bio, lait d’amande bio, salade de fruit bio, thé bio. Bio c’est bon ! ©.
Un léger vent agite le petit mobile avec des éléphants qui orne la terrasse, bruissement métallique subtil.
Aujourd’hui, pause physique pour les mollets et pause technique pour faire des petits réglages.
Hyper important : aller chez le coiffeur car dur de rester regardable / impeccable en toutes circonstances avec une longue mèche plaquée de sueur sur le front après avoir retiré son casque de vélo.
Je trouve une coiffeuse qui de mauvaise grâce -je ne sais pas pourquoi- accepte de me couper les tiffs. 80 bahts c’est vraiment pas cher : 2 € ! N’étant pas -encore- fluent en thaï, elle me tend un magazine avec des exemples de coupes toutes ultra fashion : crête de lion avec mèches couleur feu, rasé sur les tempes avec des motifs indéterminés, coupes au bol avec teinture, etc… . J’en trouve une à peu près classique. Je passe au bac. 3 différences avec la France :
1) on est carrément allongé
2) on se fait laver 4 fois les cheveux en tout : 2 fois au début et 2 fois à la fin. La cascade d’eau y passe et la masse capillaire aussi J’avais peur de ressortir chauve à la fin avec ce traitement de choc -déjà que j’ai moins de cheveux qu’à mes 20 ans-
3) on se fait masser plusieurs fois le cuir chevelu -ce qui est très agréable-
Elle me propose un taillage de barbe, j’accepte mais je vois trop tard qu’elle entreprend de raser à blanc…tant pis, je vais pas lui dire d’arrêter au beau milieu, l’effet serait bof.
Le résultat final est plutôt encourageant : vous pourrez le voir sur les futures photos, à vous de juger !
J’en profite aussi pour acheter une nouvelle paire de lunettes de soleil, la première ayant sombré verres et branches dans une pluie torrentielle quand je pédalais le 1ier jour.
Je me rends ensuite au magasin de vélo car mon petit plateau ne passe pas et j’aimerais bien un garde boue pour éviter de me recevoir tout dans la figure sur route mouillée. Il est quand même à 10km, pas à côté. Quand j’arrive, le vendeur un poil rigolard, me montre que mon porte-bouteille est un peu trop grand, il bloque donc le passage du plateau, il suffit d’inverser les 2 porte-bouteille et ça marche…J’aurais pu le trouver tout seul ça ! Je pense être tellement bidon en mécanique que je n’avais même pas jeté un oeil… En plus, le magasin n’a pas de garde-boue pour vtt. Il m’offre une banane pour me remercier d’être venu dans son magasin. Et dire que j’ai fait 20km pour une banane…
Retour à la case de l’oncle Tim et tata Agnès. Je leur avais promis de faire un gâteau : je trouve une recette de tarte vegan aux pommes qui a l’air pas mal : recette ici. Ca sera une première dans ma formation de chef pâtissier vegan ! Agnès se propose de m’assister. Chaque étape est ardue car on n’a pas de quoi peser facilement les ingrédients, on n’a pas les bons ingrédients, on n’a pas le bon plat,etc… Ex : on n’a pas de crème de coco > j’entreprends de réduire du lait de coco pour le concentrer, pas vraiment concluant. On n’a pas de purée d’amande > on mélange de la poudre d’amande et du lait de coco. J’ai filmé toutes les étapes pour vous faire une subliiiime vidéo de cette recette. Voici la bande annonce avant la version complète avec effets spéciaux, doublages, dolby surround : j’ai pas le bon matos, je le ferai probablement à mon retour en France.
La tarte cuit, caramélise, ça sent bon. On part au resto. Un bassin plein de carpes avale goulement des petites boulettes que le resto nous fournit. Tim est comme un fou, il adore voir les poissons se jeter les uns sur les autres. La guerre de la bouffe est déclarée !
Et nous, on déguste une délicieuse « papaya salad » et des nouilles sautées au tofu, de façon bien plus civilisée.
L’orage arrive, ça tambourine fort sur le toit en tôle du resto, on ne s’entend plus, on rentre à la maison.
On attaque la fameuse tarte vegan aux pommes, qui s’avère plutôt…fameuse ! La pate est un peu sèche néanmoins, faudra retravailler ça.
Après avoir dîné, que fait-on comme activité ? On regarde un documentaire sur un chef cuisinier ! Quand je vous dis que j’ai des obsessions culinaires…
Il s’agit d’un épisode de la série Netflix « Chef’s table ». On suit le parcours de « Jeong Kwan », nonne bouddhiste sud coréenne, qui pratique la « temple food ». Je ne vais pas vous spoiler, je vous incite à le regarder. C’est vraiment inspirant.
Je me couche en rêvant de nourriture terrestre et spirituelle.