70km environ et un max de dénivelé. Pas loin de 12h de route ! 7h du mat sur le ferry allant de Spetsès à Kostas (une pointe du Péloponnèse), puis départ bon pied, oeil endormi. Visite de grottes effondrées à Didima et vers la Costa Bianca d’un immeuble abandonné au milieu de nul part…impression d’étrangeté… Puis par une chaleur étouffante 40 degrés (ça sera tous les jours !), les montées s’enchaînent, duuuur. Alors qu’une plage était indiquée sur la carte, rien, nada ! Cul de sac au milieu de nul part, juste quelques fermes aquacoles. Belle rencontre avec des ouvrières qui reprisent les filets et me donnent eau + café glacé. Je continue en misant sur une vallée perdue en espérant pouvoir au bout escalader la colline en portant mon vélo… Impossible, trop escarpé ! You play, you loose ! Demi-tour, passage par des plages désertes où je me jette en habit d’Adam pour rafraîchir mon corps en ébullition. Je décide de passer par un chemin de montagne pour rejoindre l’autre vallée. Calvaire : à bout force je pousse le vélo car l’ascension n’en finit pas… Rencontre avec un berger qui m’indique un point d’eau avec des gestes et un beau sourire. Douche au milieu de la montagne, gavage d’eau : Rebirth !!! Je vise un monastère. J’y arrive mais je n’ai plus la force de redescendre dans la vallée. Il est abandonné, accroché à la montagne, je décide d’y dormir. J’ai touché du doigt le sublime, ce lieu est empreint d’un mysticisme qui prend aux tripes. Je n’ai plus de provisions mais je croise des pèlerins grecs et allemands qui me donnent : pain, biscuits, oranges, eau. Le bonheur ! Je trouve même un peu de vin dans le refuge pour un apéro au coucher du soleil. Méditation à la pleine lune… Cette journée fut une épreuve physique au bout de soi et une expérience spirituelle marquante.